Obtenir un ebook gratuit La France contre les robots, by Georges Bernanos
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La France contre les robots, by Georges Bernanos
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Détails sur le produit
Poche: 272 pages
Editeur : Le castor astral (18 mai 2017)
Collection : Galaxie
Langue : Français
ISBN-13: 979-1027801145
ASIN: B06XF2B471
Dimensions du produit:
11,6 x 2,1 x 17,5 cm
Moyenne des commentaires client :
4.7 étoiles sur 5
8 commentaires client
Classement des meilleures ventes d'Amazon:
44.979 en Livres (Voir les 100 premiers en Livres)
Essentiel, incontournable, vrai et vivant, prophétique, visionnaire, effrayant : tout est dit dans cet essai de 1947. Oubliez vos hésitations idéologiques (le Bernanos catholique de l'Action française) et lisez ce pamphlet d'utilité publique !
Terriblement actuel.La France contre les robots.Il s'agit du second livre que je lis de Bernanos. Encore une fois c'est fulgurant, époustouflant !La question que je me pose régulièrement c'est comment de tels grands esprits peuvent apporter leurs lumières et qu'elles soient mise sous le boisseau.Dans ce livre écrit dans les années 40, Bernanons évoque l'avenir de la France au regard d'un présent assez sombre.Il envisage, j'ai même envie de dire, il prédit notre avenir soumis au nombre, à la machine, à ses conséquences dans la vie des hommes.Il nous parle du capitalisme; du communisme, du nazisme qui ne sont que les enfants de ce dogme qu'est l'égalité qui , selon lui, n e doit pas être confondu avec la justice.C'est un esprit libre, éclairé qui nous parle avec acuité de notre avenir, et le comble c'est qu'il avait raison.Sans pouvoir le nommer il évoque l'air du numérique, de son omniprésence, de la surveillance des peuples, de la pénétration de l'Etat dans l'intimité des hommes modernes, du contrôle qui sera omniprésent.L'ère de la machine sous couvert de liberté va aliéner les hommes, c'est ce qui se produit sous nos yeux actuellement.Il évoque les hommes de son enfance , illustre l'asservissement de l'homme moderne. l'Oppression bureautique de l'Etat.Ce qui manque à notre époque c'est le genre d'homme qu'était Bernanos, en qui on peut entrevoir Péguy.De nos jours nous avons des commentateurs de l'actualité, des analystes, pas de visionnaires chevronnés.Le livre est hautement recommandable pour qui veut découvrir l'auteur, également pour ceux qui veulent mieux comprendre notre époque et son avenir qui nous mène vers plus de contrôle, de vidéo-surveillance, de transhumanisme, de robotisation des tâches qui vont nous mener vers l'oisveté, l'inactivité et il me semble qu'aucun dirigeant ne prenne la mesure de ce basculement de société.Il ne faut pas avoir d'apriori sur Bernanos qui est souvent présenté uniquement comme un écrivain catholique et proche des royalistes. C'est plus que ça, c'est un grand écrivain aux idées lumineuses.
Bernanos, en Français catholique nous offre un pamphlet , avertissant des risques encourus par notre nation vaincu et maintenant libéré, désormais soumis au technicisme anglo-saxon loin des idéaux de la France millénaire.
Excellent livre que je recommande à tout à chacun
Dans son livre prémonitoire "La France contre les Robots", publié en 1947, Bernanos tire les enseignements de la seconde guerre mondiale du point de vue de la liberté de l'homme.Il décrit les conséquences négatives du développement prodigieux des sciences et des techniques et de la révolution industrielle sur les mœurs, les formes de gouvernement et sur la liberté de l'homme.Il sait que si la première guerre mondiale, à laquelle il a pris part, a vu le triomphe de l'arme blindée, la fin de la seconde n'a été obtenue qu'à la suite du largage de deux bombes atomiques sur le Japon. Le progrès technique a, tout à la fois, modifié et accéléré le cours de l'histoire et posé les problèmes de la liberté, du statut et de l'avenir de l'homme, avec une acuité particulière.A cet égard, Bernanos, en tant qu' écrivain spiritualiste, de sensibilité monarchiste et de confession chrétienne, ne pouvait qu'être inquiet et pessimiste face à l'essor extraordinaire du machinisme mis au service d'une économie de marché mue exclusivement par la recherche du rendement maximum des capitaux et de l'accroissement de la productivité du travail. Ce n'est pas la machine qui est au service de l'homme, c'est l'homme qui est au service de la machine et d'une machine dont les caractéristiques et les performances sont en évolution permanente obligeant l'homme à s'adapter au risque d'être éliminé par les robots guidés par l'intelligence artificielle. Bernanos écrit : "On a parfois dit de l'homme qu'il était un animal religieux, le système l'a défini comme un animal économique, l'esclave, la matière première irresponsable du déterminisme économique.Le progrès n'est pas dans l'homme, il est dans la technique... qui permet une utilisation plus efficace du matériel humain". Pour Bernanos la technique exerce plusieurs actions néfastes sur l'homme."La machine crée artificiellement de nouveaux besoins qui assureront la vente de nouvelles machines.Chacune de ces machines, d'une manière ou d'une autre,ajoute à la puissance matérielle de l'homme, c'est à dire à sa capacité dans le bien comme dans le mal. Devenant, chaque jour, plus fort, plus redoutable, il serait nécessaire qu'il devint chaque jour meilleur. Or, nul ne saurait prétendre que la machinerie moralise l'homme.Par la machine, la vie tout entière de l'homme est orientée par les notions de rendement,d'efficience et finalement de profit. "Bien avant d'être au service de l'humanité, les machines servent aux vendeurs et aux revendeurs d'or, c'est à dire aux spéculateurs qui savent qu'il est beaucoup moins avantageux de spéculer sur les besoins de l'homme que sur ses vices parmi lesquels celui de la la cupidité. Dans la société qui va naître la cupidité ne fera rougir personne, en une fraction de temps, le rythme de la vie s'est accéléré d'une manière prodigieuse.Nous n'assistons pas à la fin naturelle d'une civilisation humaine mais à la naissance d'une civilisation inhumaine. qui ne saurait s'établir que grâce à la stérilisation des hautes valeurs de la vie. Le système n'est pas l'oeuvre des savants,mais celui d'homme avides pour répondre aux nécessités de leur négoce". Comment ne pas penser à la vision trans-humaniste inspirée par les neurosciences, l'intelligence artificielle et les nouvelles technologies, promues par les investissements considérables des GAFAM et décrite dans les deux livres best-sellers de Yuval Noah Harrari : "Sapiens" et "Homo Deus"?.Mais l'expansion du machinisme n' a pas que des conséquences sur les conditions de travail, les mœurs et l'économie, elle impacte les formes de gouvernement et par là même la liberté et le statut de l'homme."Un régime démocratique écrit Bernanos n'est pas compatible avec l'ère de la technique.Le vote des citoyens ne saurait l'emporter sur les exigences de la technique.L'ensemble des rouages techniques, étroitement dépendants les uns des autres et tournant de plus en plus vite, ne saurait dépendre du vote démocratique.Chaque progrès de la technique nous éloigne de la démocratie.Qu'on songe au vote hostile des français en 2005 au projet de constitution européenne qui a été contourné deux ans après par la traité de Lisbonne ou, plus récemment encore, au référendum grec hostile à l'austérité prescrite par l'U.E. et qui s'est finalement traduit par une austérité accrue imposée par l'U.E. Force est de constater l'échec de la démocratie et de la souveraineté populaire face aux exigences des marchés financiers qui s'imposent aux Etats. De fait, l'U.E. comme la plupart des les démocraties occidentales, est désormais gérée par les élites bourgeoises de l'économie de marché certes contestées par les partis populistes. Bernanos reconnaît que l'organisation économique du monde est admirablement logique et cohérente dès lors qu'on raisonne en économiste, c'est à dire, sans tenir compte des valeurs morales impossibles à chiffrer. Il faudrait, écrit-il, pour maîtriser le système économique actuel une révolution spirituelle analogue à celle créée par l’avènement du christianisme il y a deux mille ans.Quoi qu'il en soit Bernanos ne renonce pas à sa vision spiritualiste du monde, il déclare : "La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres responsables de leurs actes, c'est pourquoi la France refuse d'entrer dans le paradis des robots.Chaque invention nouvelle accroît le prestige de la force et fait décroître celui du droit". Il déplore tout à la fois l'absolutisme de la production,la dictature du profit,une civilisation utilitaire et naturaliste où tout est contrôlé par les médias. Il invoque Jean Jacques Rousseau qui, dans son "Contrat Social", prône l'indépendance de l'individu vis à vis de l'Etat car l'homme naît bon, c'est la société qui le déprave" ou le pervertit.Son attachement viscéral à la liberté explique son rejet de l'intervention de l'Etat dans la vie économique et sociale.Si, en tant que chrétien, Bernanos déclare aimer et se sentir proche des pauvres, s'il critique la démocratie bourgeoise esclave de l'argent, en tant que libéral, il rejette l'Etat- Providence tel que l'ont défini, en 1944, d'abord, lord Beveridge, pour l'Angleterre et le Conseil National de la Résistance, pour la France."L'idée de démocratie n'évoque plus qu'un idéal égalitaire de réformes sociales destinées à assurer le confort des masses sous la tutelle de l'Etat.Les masses ont le culte de la science et du progrès. Nous avons vu naître et se propager dans les masses populaire cette religion de la science qui a ruiné les superstitions mais aussi les croyances et notamment la croyance essentielle indispensable sur laquelle se fonde la liberté : la foi dans l'homme lui-même.La science, tout en exaltant l'humanité de toute la hauteur d'où elle précipitait l'homme, le singe supérieur en cours d'évolution, elle sacrifiait l'homme à l'humanité, comme le totalitarisme le sacrifie à l'Etat, à la Nation.Le culte de l'humanité substitué à la religion de l'homme dont la plus haute expression est le christianisme qui divinise chacun de nous, nous fait participer à la divinité, donne à chacun de nous un prix infini, digne du sang divin, tandis que le sacrifice de l'homme à l'humanité, au progrès, pour aboutir au sacrifice du progrès lui-même, à la dictature de l'économie, tel est le crime de la forme bourgeoise de la démocratie.Mais la démocratie sociale, 'Etat-Providence ou l'Etat-Républicain, créé au lendemain de la seconde guerre mondiale dans les pays libérés du nazisme, ne suscite pas l'enthousiasme ni l'adhésion de Bernanos : "Une société telle que nous promet le plan Beveridge appelle la formidable machine administrative,le socialisme d'Etat,l'Etat est seul propriétaire donnant en retour aux citoyens, contre l'engagement de leur obéissance absolue, sa garantie contre le chômage,la maladie,la vieillesse.Tous les dictateurs, à toutes les époques de l'histoire, ont invoqué la justice sociale, c'est pourquoi au nom de l'égalité qu'on a étranglé la liberté.Il ne peut y avoir d'Egalité que sous un maître absolu.C'est ce refus de l'Etat -Providence programmé par le CNR qui explique le refus de Bernanos de participer au gouvernement provisoire dirigé par le général de Gaulle en 1944.Bernanos a surtout retenu des acquis de la révolution française de 1789 la notion de liberté. Il a oublié les valeurs complémentaires inscrites dans notre devise républicaine : l'égalité et la fraternité. L'Etat- Providence a réalisé un compromis entre la liberté et l'égalité pour pouvoir promouvoir la justice sociale et la fraternité en faveur des pauvres. La crise de l'Etat- Providence n'est pas due à son rejet par les peuples mais à la crise financière provoquée par les chocs pétroliers de 1973 et de 1979 qui en renchérissant énormément le prix du baril de pétrole ont déstabilisé l'économie de l'Etat- Providence. Cette crise financière a été aggravée, à compter des années 1980, par le lancement de la mondialisation capitaliste par les dirigeants anglo-saxons : Reagan et Thatcher. Il apparaît aujourd'hui que la crise de l' U.E. est largement imputable à son modèle social fondé exclusivement sur la notion de "concurrence libre et non faussée" qui sacrifie les valeurs d'Egalité et de Fraternité ou de solidarité à la seule liberté.
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